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Remarks By Chief Negotiator Michel Barnier At The Press Conference On The Outcome Of The EU-UK Negotiations

Date 24/12/2020

Thank you Madam President, Dear Ursula,

The clock is no longer ticking.


After four years of collective effort and EU unity.

  • To preserve peace and stability on the island of Ireland;
  • To protect citizens and the Single Market;
  • To build a new partnership with the UK;

Thank you all.

This is the work of so many women and men.

  • Here in the Commission, under the leadership of Ursula von der Leyen, all the services and, in particular, the EU Task Force dealing with Brexit.
  • And in the Member States, the Council and the European Parliament.

I pay tribute also to the UK negotiating team.

Chief Negotiator David Frost. And his deputies.

This process has engaged so many citizens, businesses, stakeholders – and obviously, you journalists;

Thank you for your patience and your attention!

Today is a day of relief.

But tinged with some sadness.

As we compare what came before, with what lies ahead.

*

Le Royaume-Uni a choisi de quitter l'Union européenne et le marché unique.

De renoncer aux droits et avantages d'un État membre.

Notre accord ne réplique pas ces droits et avantages.

Il y aura donc, malgré cet accord, de vrais changements au 1er janvier – dans 8 jours – pour beaucoup de citoyens et d'entreprises.

C'est la conséquence du Brexit.

Mais nous avons aussi construit un nouveau partenariat pour l'avenir.

Autour de quatre piliers.

 

I – Premièrement, un accord de libre-échange, ambitieux et équitable :

Free and fair tradeFair and free trade.

Sans tarif ni quota.

Et au cœur de cet accord, il y a de nouvelles règles du jeu économique – le ‘Level Playing Field' – qui seront, pour l'Union européenne, la marque d'une nouvelle génération pour tous les accords de libre-échange.

 

II – Un partenariat économique et social dont le champ est sans précédent

Il couvre :

  • Les transports aériens et routiers ;
  • L'énergie;
  • La lutte contre le changement climatique;
  • La pêche;
    • où nous avons assuré globalement une base d'accès réciproque aux eaux et aux ressources,
    • avec une nouvelle répartition des quotas et des opportunités de pêche agréée – comme c'est normal –directement entre la Présidente Ursula von der Leyen et le Premier Ministre Boris Johnson, compte tenu du nouveau statut d'État côtier indépendant du Royaume-Uni – c'est-à-dire d'un État qui ne sera plus lié par la politique commune de pêche.
    • Cet accord demandera des efforts. Je le sais. Mais l'Union européenne sera présente aux côtés des pêcheurs européens pour les accompagner. C'est notre engagement.
  • Notre partenariat comprend aussi une coopération en matière de recherche et d'innovation, de sûreté nucléaire et pour l'espace, dans le cadre des programmes de l'Union.
  • Dans ce domaine, notre partenariat contient aussi une clause de non-discrimination entre les citoyens européens, qui s'applique également aux visas, aux services et à la coordination de la sécurité sociale.

J'exprime simplement deux regrets à propos de cette coopération sociétale.

  1. Que le gouvernement britannique ait choisi de ne pas participer au programme d'échange Erasmus ;
  2. Que l'ambition en matière de mobilité des citoyens ne soit pas à la hauteur de nos liens historiques. Et là encore, c'est le choix du gouvernement britannique.

 

III – Le troisième pilier de notre texte concerne la sécurité des citoyens

Nous l'avons toujours dit : notre sécurité – celle de nos citoyens – ne se marchande pas.

La lutte contre le terrorisme et le crime nécessite une coopération étroite entre l'Union européenne et ce grand pays qu'est le Royaume-Uni.

Nous allons travailler ensemble dans huit domaines essentiels.

Et ce travail sera fondé sur deux préalables : le respect de la protection des droits fondamentaux et le respect des données personnelles.

Ici aussi, pour être très franc, dans le monde très incertain et instable dans lequel nous vivons, nous regrettons que le gouvernement britannique n'ait pas voulu négocier, en tout cas pas pour le moment, un accord sur la politique étrangère, la défense et le développement.

 

IV – Enfin, dernier pilier : la gouvernance de cet accord

Fondée sur :

  • le dialogue et la consultation politique ;
  • des mécanismes de règlement des différends contraignants ;
  • une mise en œuvre crédible dans chacun de nos ordres juridiques ;
  • des remèdes ou des sanctions, y compris unilatérales, rapides et efficaces quand cela est nécessaire.

 

Voilà la proposition d'accord que nous allons présenter au Conseil, qui réunit les 27 gouvernements – et chacun d'entre eux aura la possibilité, la responsabilité, de se prononcer – ainsi que le Parlement européen.

Pendant quatre ans et demi, nous avons construit ensemble cet accord, étape par étape.

  • D'abord l'accord de retrait, qui a permis de stabiliser les conditions de la paix en Irlande, de sécuriser les droits des citoyens, de régler les questions financières.
  • Et puis, dans la transparence, le respect et le dialogue, nous avons continué à travailler depuis 9 mois – c'est un temps très court – pour réaliser cet accord de partenariat pour l'avenir, inédit par sa diversité et par sa dimension.

Tout au long de ces quatre années et demi, la force de l'Union européenne a été l'unité et la solidarité entre tous les États membres et avec le Parlement européen.

Cela a été mon honneur de prendre part à cette unité des européens.